L’art du penalty, technique de pied ou guerre psychologique?

Le penalty au football est un geste technique bien plus compliqué à réaliser qu’il n’y parait. Chacun a sa technique pour le tirer, certaines fonctionnant plus que d’autres. Mais la vraie clé pour gagner ce duel est ailleurs.

Que ce soit pour une finale de coupe du monde ou pour une partie entre amis pour départager le gagnant, le pénalty est un exercice technique toujours apprécié de tous les joueurs de football. Parce qu’il est direct et qu’il n’implique qu’une frappe au but donc simple à comprendre. Mais au jeu du penalty, les tireurs ont plus à y perdre que les gardiens. Car si en effet l’exercice semble facile, les apparences sont souvent trompeuses.

Le penalty a été inventé en 1890 par l’Irlandais William McCrum, a qui la Fifa vient de rendre un bel hommage. Inquiet de la violence qui gagnait les terrains, l’Irlandais voulut instaurer un coup de pieds de surface pour calmer les ardeurs des défenseurs. 80 ans plus tard naquit la terrible mais au combien savoureuse séance de tirs au buts.

Dans ce jeu du chat et de la souris entre le gardien et le joueur, toutes les études poussent à dire que c’est plus souvent l’aspect psychologique qui l’emporte que sur l’aspect technique, surtout sur les séances de tirs au buts de fin de match.

Des conseils mais pas de solution miracle

S’il fallait isoler quelques préconisations pour un bon pénalty, on peut d’abord parler de gagner son duel psychologique avec le gardien. Dans ce cas, il faudra poser son ballon et ne pas se retourner, toujours regarder le but et le gardien face. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un duel souvent les yeux dans les yeux avec le gardien, et que pour rester focus sur cette épreuve de force, il faut rester les yeux droit face à son objectif.

Les études sur l’exercice montrent aussi l’importance de prendre son temps. Un geste trop précipité, une course trop rapide, sont autant de chemins qui mènent à l’échec, comme Marco Van Basten en finale de l’Euro 92 ou Harry Kane lors de la coupe du monde 2022.

S’entrainer dans des conditions proches de la réalité de la séance est également important mais quasiment jamais réalisé. En effet même si vous entrainez à tirer des pénaltys à l’entrainement, vous allez surement le faire en vous préparant dans la surface. Alors que le jour J, vous allez devoir partir du milieu de terrain. Ce qui n’est pas du tout la même chose en terme de pression. Bien sur le pénalty que vous tirerez en match aura une pression bien plus intense qu’à l’entrainement. C’est pourquoi vous devez, pour atténuer cela, déjà vous préparer dans les mêmes conditions.

Vous l’avez compris, l’art du pénalty est surtout basée dans la tête. Bien sur il faut avoir sa surface de pied préférentielle, coup de pied ou plat du pied, en l’air ou à terre, chacun ira de ce qu’il maitrise le mieux. Mais si vous commencez par maitriser vos nerfs, une bonne partie du chemin est faite.