Chelsea avantagé par rapport au PSG ?

Par Kévin Jones , le 4 février 2023
Stamford Bridge, stade du Chelsea FC

Chelse a beaucoup recruté pendant les deux derniers mercatos de Premier League. Et en faisant signer des joueurs sur des longues durées. Ce que ne permet pas les règlements de la Ligue 1 par exemple.

Pour lisser les frais de transferts de ses nombreuses dépenses du mercato hivernal et estival, Chelsea a choisi de faire signer à ses recrues des contrats longue durée. Jusqu’à 7 ans et demi par exemple pour Enzo Fernandez. Comme le lui permet la Premier League. Cela a l’avantage de pouvoir lisser les frais sur plusieurs saisons et faciliter le respect du fair-play financier. Jusqu’à un certain point.

Les droits TV plus importants que partout ailleurs

Comme l’explique l’économiste, Luc Arrondel, directeur de recherche au CNRS, spécialisé de l’économie du football : « Il y a les droits TV qui expliquent l’investissement important des américains dans les ligues en Europe. Les droits internationaux vont dépasser les revenus domestiques, c’est le premier aspect. Pour les gros clubs, ils peuvent compter sur les revenus de sponsoring toujours efficaces. Les contrats longue durée c’est un autre problème. Chelsea peut dépenser, mais il faut rentrer dans les clous du Fair Play Financier. Signer des contrats longs permet d’étaler la charge des transferts sur la longueur du contrat. On peut trouver d’autres justifications comme le fait de signer des joueurs en devenir pour éviter une signature dans un autre club. Les joueurs recrutés cet hiver sont jeunes » explique-t-il sur RMC Sport.

Un avantage sur le PSG et d’autres ?

Un avantage pour Chelsea sur ses concurrents européens comme le PSG. Car en France, la Ligue 1 ne tolère pas des contrats au-delà de 4 ans et demi : « Ça reste sous la réglementation des législations nationales. Là il y a une vraie différence si l’on compare le PSG et Chelsea par exemple. Chelsea n’est pas limité avec un contrat inférieur à cinq ans. Ça permet de recruter du monde et d’étaler le paiement, c’est un bel avantage. Pour le FPF, ça pose problème et il y a un vrai problème d’équité. Chelsea a recruté autant que toutes les autres ligues donc on peut dire que la messe est dite » poursuit l’économiste.

Pas de bulle dans le football

Pour lui, il n’y a pas de bulle dans le football comme pourrait le laisser penser tous ces millions dépensés par les clubs de Premier League notamment : « Beaucoup de gens pensent qu’il y a une bulle autour du football et qu’elle va exploser. Nous n’avons jamais dit ça. L’économie du football anglais connait une telle croissance des revenus, même si leur endettement est important, les transferts suivent. Ils se sont très vite remis du COVID. On a repris les échanges d’avant COVID. On pouvait craindre le Brexit mais finalement les effets sont limités. On a l’impression que le fossé entre la Premier League et les autres championnats est encore une fois en train de se creuser. Et je pense que ça correspond à la politique commerciale de la PL, ils ont réussi à se vendre de manière extrêmement bien notamment aux USA. C’est plus que la MLS aux USA. C’est un des facteurs qui peut expliquer la venue des milliardaires américains dans le foot européen » a-t-il conclu.

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