Pourquoi Manchester City prend-il autant de buts?
S’il est une équipe qui nous a habitué à contrôler ses matchs, c’est bien Manchester City. C’est de loin la meilleure équipe d’Europe sur ce point. Du mois elle l’était la saison dernière, car cette saison l’équipe de Pep Guardiola encaisse beaucoup de buts surtout en fin de match. Mais pourquoi?
Qu’est ce qui a changé pour se retrouver d’une défense de fer à une fragilité sur les fins de matchs? A Chelsea, Manchester City menait avant de concéder un pénalty dans le temps additionnel, transformé par Cole Palmer, l’ancien de la maison bleue. De même pour l’égalisation de Liverpool, de Trent Alexander-Arnold en fin de match, qui a aussi fait perdre deux points à City. Contre l’Etoile Rouge de Belgrade en Ligue des Champions, les Citizens ont mené par deux fois mais les serbes ont à chaque fois réduits le score(2-3).
La même chose est arrivée samedi face à Crystal Palace en Premier League. En effet City menait 2-0 avant de se faire rattraper (2-2) concedant encore un pénalty dans les arrêts de jeu. Pep Guardiola n’a pas été tendre avec ses joueurs après le match. Pour le technicien espagnol, le nul est mérité pour Palace, et ses joueurs perdent trop souvent leurs nerfs en ce moment : « Dans la surface de réparation, il faut être prudent et nous ne l’étions pas. Nous ne méritons pas de gagner » a t-il déclaré au Manchester Evening News.
Un mental plus fragile que la saison dernière
C’était le 8ème match sur les 10 derniers où Manchester City encaissait des buts dans les 20 dernières minutes de jeu. Sur ces 10 matchs, ils ont laissé filer des points sur 6 d’entre eux pour un total de 11 buts encaissés.
Pour Guardiola : « C’est l’équilibre qui est important. Mais le football consiste à clôturer les matchs. Ne donnez pas ce penalty et le jeu sera terminé. » Le technicien vise Bernardo Silva et Phil Foden, coupables respectivement de ne pas avoir garder le ballon et de faire faute. Guardiola recherche la patience et le contrôle du jeu pour ses équipes. Et bien que City se crée toujours autant d’occasions, on sent une fébrilité dans des instants clés du match à laquelle City ne nous avait pas habitué.
L’adversaire sent cette opportunité et en profite. Les équipes hésitent de moins en moins à attaquer, sachant que même un 2-0 peut encore se rattraper. Impensable il y a encore quelques mois. Des erreurs individuelles donc sur des fautes concédées, mais aussi des buts encaissés sur coups de pieds arrêtés. Belgrade a marqué 2 fois sur coup de pieds arrêté, ainsi que le premier but de Palace et un des Spurs. Ce sont cette fois des erreurs de marquage à mettre en cause.
La profondeur de banc est également moins présente à City. L’an dernier des joueurs comme Ilkay Gundogan, Aymerci Laporte, Julian Alvarez ou Riyad Mahrez pouvait entrer pour défendre l’avance et/ou maintenir la pression sur l’adversaire. Mais certains sont partis et d’autres comme Alvarez sont titulaires du fait de l’absence de cadres comme Kévin De Bruyne. Par ailleurs Mateo Kovacic et Matheus Nunes, les recrues, ne sont pas encore au niveau des autres.
Pas de panique pour Guardiola
Mais Guardiola ne panique pas. Il regarde la situation de manière globale et sait que City continue de dominer ses matchs. Les performances sont bonnes, il faut en revanche gommer les erreurs individuelles de chacun. Ce ne serait pas la première fois que City commence moins bien et marche sur la PL en fin de saison. Ce ne sera pas non plus la seule équipe de l’histoire du foot à connaitre un relâchement après une saison aussi forte que l’année dernière. Mentalement, nerveusement et psychologiquement, tout cela est humain.
Mais il ne faudra pas non plus trop trainer en route. La Premier League est exigeante et si City a réussi à revenir sur Arsenal la saison dernière, c’est grâce à une discipline individuelle et collective irréprochable. Une cohésion qu’il faudra vitre retrouver, car les Gunners eux en revanche, sont bien sur leurs précédents standards.
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